Bienvenus à tous !

Blog à caractère pédagogique et
éducatif


Remplissez notre blog Franço-Italien!!!
Si vous etes des amateurs du Naturalisme Français et des auteurs du Naturalisme, publiez votre opinion ou bien les articles qui vous préférez...dans chaques langues!!! Bonne lecture e bonne navigation!


Image tirée du roman "L'Assomoir" de Zola, Manifeste du Naturalisme en France

lunedì 17 settembre 2007

quel est le rapport entre le protestantisme et le naturalisme

Le terme « naturalisme » est ambigu. Si vous entendez ce que certains philosophes appellent « naturalisme méthodologique », vous entendez qu’aucun « événement observable » dans la nature ne doit être expliqué par des causes surnaturelles. Si vous entendez par là le « naturalisme métaphysique », alors il s’agit d’une doctrine affirmant que n’existent que des réalités naturelles et aucune réalité surnaturelle. Dans un cas on accepte l’existence de réalités non naturelles, dans l’autre on ne l’accepte pas.
Il va alors de soi que le naturalisme métaphysique et le christianisme sont incompatibles car le christianisme affirme que Dieu n’est pas un objet de la nature, mais en est le créateur. Par contre on peut accepter qu’il y ait compatibilité entre le naturalisme méthodologique et le christianisme. Le naturalisme méthodologique exige, en effet, simplement qu’on n’«explique » pas le naturel par des causes surnaturelles. Il donne des règles pour le bon fonctionnement de la science. La science n’a, par exemple, pas à expliquer les sauts dans l’évolution par l’action de Dieu ou n’a pas à expliquer l’encore inexplicable par des causes non naturelles. Par contre la science doit laisser ceux qui le désirent « interpréter » l’évolution comme voulue par Dieu ou telle guérison scientifiquement et naturellement inexplicable comme signe de Dieu. Tout dépend de la différence entre expliquer et interpréter ou entre expliquer et comprendre. Si le naturalisme scientifique ou méthodologique doit accepter que puissent exister des compréhensions de soi et du monde qui ne soient pas soumises à ses critères de scientificité, les compréhensions de soi et du monde (parmi lesquelles le christianisme) doivent quant à elles accepter de ne pas poser d’affirmations qui seraient contredites par les résultats avérés de la science. Ainsi, si un chrétien affirmait que le soleil tourne autour de la terre parce que la Bible l’affirme ou qu’il n’y a jamais eu d’évolution et que le texte de Genèse 1 raconte quelque chose qui s’est passé tel qu’écrit, alors ce christianisme-là n’est pas compatible avec le naturalisme méthodologique et il faut donner raison à la science.

lunedì 27 agosto 2007

Naturalisme, culturalisme… humain et univers


1 - Le naturalisme
Par naturalisme on entend la théorie selon laquelle l'être humain est déterminé depuis sa conception par son patrimoine génétique, son génotype. Ce qu'il est relève de l'inné. Pour nous naturalisme est synonyme d'innéisme biologique.
Selon l'innéisme biologique non seulement les caractéristiques physiques des individus sont déterminées par le patrimoine génétique mais encore leur comportement social tout entier. C'est l'hérédité qui crée en quelque sorte l'environnement. C'est l'hérédité qui sécrète le milieu (Cyril D. Darlington, The little universe of man, Georges Allen & Unwin, London, 1978).
C'est pourquoi les partisans de l'innéisme biologique qui souhaitent "améliorer" l'espèce humaine ne sont pas hostiles aux manipulations génétiques et aux politiques eugénistes, à l'eugénisme (De l'homme au surhomme, biologique de l'avenir, in Yves Christen, L'homme bioculturel, de la molécule à la civilisation, Editions du Rocher, Monaco/Paris, 1986, pp.152-174), c'est à dire aux politiques dites d'amélioration de l'espèce humaine.

2 - Le culturalisme
Par culturalisme nous entendons la théorie selon laquelle l'être humain est à la naissance une "page blanche" sur laquelle il écrira son histoire dans le cadre d'un environnement, d'un milieu, qu'il modèle selon sa volonté et qui le modèle. Cette théorie philosophique, encore appelée "thèse de la table rase", a notamment été développée au XVIIIème siècle par l'abbé Etienne de Condillac (1714-1780) ( Etienne Bonnot abbé de Condillac : Essai sur l'origine des connaissances humaines, 2 vol., P. Mortier, Amsterdam, 1746, 1 vol., Galilée, Paris, 1975. ) et a influencé Rousseau et Marx.

Le dogme a trouvé son plein développement avec le léninisme. C'est par l'éducation du peuple que l'on construira la société nouvelle et donc l'homme nouveau écrit Lénine en 1917 (Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, L'Etat et la révolution, 1917, chap. II, 1).C'est le conditionnement éducatif, nous disent les marxistes, qui conduit au bonheur terrestre, car c'est grâce à l'habitude du bon comportement social que l'on pourra vivre en définitive sans Etat, en ayant une vie naturellement correcte.

3 – Naturalisme versus culturalisme et… réciproquement
Faisant la synthèse des dogmes naturaliste et culturaliste certains auteurs contemporains nous disent que la querelle est sans fondement car le culturel est naturel, que "l'homme est par nature un être de culture"(notamment l'anthropologue philosophe conservateur Arnold Gehlen (1904-1976), Culture, nature et naturel in Anthropologie et psychologie sociale, PUF, Paris, 1990, pp.90-106 (Anthropologische und sozialpsychologische Untersuchungen, Rowohlt Taschenbuch Verlag GmbH, Reinbek bei Hamburg, 1986).C'est bien, semble-t-il, le point de vue de l'épistémologue (spécialiste de l'histoire des sciences) et philosophe libéral Karl Popper (1902-1994) (Jean Baudouin, La Philosophie politique de Karl Popper, PUF, Paris, 1994.) et celui du sociobiologue Pierre Jaisson.Karl Popper (1902-1994) a pendant toute sa vie fait la critique du totalitarisme sous toutes ses formes et s'est constamment prononcé pour la société ouverte. Pour lui "La vie cherche un monde meilleur...Notre désir, notre espoir, notre utopie sont toujours la découverte d'un monde idéal. C'est en quelque sorte inscrit en nous par une sélection darwinienne. Et il ne faut pas laisser cela de côté. Il n'est tout simplement pas vrai que nous soyons "modelés" par l'environnement. Nous recherchons un environnement (qui soit le meilleur possible) et nous le modelons, activement" (pour qu'il le soit) ( Konrad Lorenz, Karl Popper, Die Zukunft ist offen, Piper Verlag, München, 1985, L'avenir est ouvert, Flammarion, Paris, 1990, p.20).
Le point de vue de Pierre Jaisson semble assez voisin ; pour ce sociobiologue, il y a nécessairement une synthèse (à faire) entre les théories innéiste et environnementale, naturaliste et culturaliste. Cette nouvelle discipline scientifique montrerait "l'existence de prédispositions, issues de l'histoire évolutive des animaux comme de l'espèce humaine qui ... orientent plus ou moins probablement le devenir comportemental dans telle ou telle direction. Cela ne signifie nullement que les comportements eux-mêmes soient génétiquement prédéterminés !"(Dans La Fourmi et le sociobiologiste, Odile Jacob, Paris, 1993, p. 272). Pour lui, l'être humain serait donc bien par nature un être de culture.

Selon la théorie scientifique actuellement dominante l'Univers est en évolution et l'évolution de l'Univers conduit à l'évolution des espèces vivantes et… à l'Homme. L'évolutionnisme est apparu au XIXème siècle et est issu des théories du Français Lamarck et de l'Anglais Darwin, théories qui ont fondé dans le domaine social ce que l'on appelle le lamarckisme social et le darwinisme social, la dernière forme prise par le darwinisme social étant la sociobiologie, la nouvelle science sociale fondé aux Etats-Unis en 1975.
En ce qui concerne la théorie de l'Univers, la théorie dominante, actuellement, est celle de l'évolution linéaire expansive de l'Univers. Cependant, certains scientifiques se prononcent pour une éventuelle évolution cyclique de l'Univers, et certains autres scientifiques, contestant que l'Univers soit en évolution, affirment qu'il est stable.

Selon la théorie, aujourd'hui acceptée par la majorité des scientifiques, l'Univers a connu, il y a environ 15 milliards d'années, une explosion initiale (qui pour certains est l'acte de création biblique, Selon l'historien chrétien réformé Pierre Chaunu, Histoire et foi, France-Empire, Paris, 1980, p. 279, un "événement ressemblant fort à ce que les théologiens appellent la création"), le fameux "Big bang". Depuis, l'Univers serait en expansion (Malgré cette expansion linéaire l'on pensait, encore récemment, que l'Univers était infini, puis fini. Aujourd'hui selon la cosmologie relativiste les deux possibilités sont envisagées : Jean-Pierre Luminet, Marc Lachièze-Rey, La Physique et l'infini, Flammarion, Paris, 1994 ; John D. Barrow, La Grande théorie, les limites d'une explication globale ultime en physique, Albin Michel, Paris, 1994. , il se dilaterait et se refroidirait, il évoluerait.Cette évolution se caractériserait par un accroissement de la complexité, une montée en puissance de la conscience.
Ainsi l'Etre humain est-il un être vivant complexe, constitué d'environ trente milliards de milliards de milliards de particules élémentaires (3x1028) et son cerveau spécifique, le néo-cortex, comporte 30 milliards de neurones et entre 600 à 1000 milliards de synapses dans un centimètre cube. (Le problème philosophique fondamental demeure, depuis toujours, le même : est-ce le cerveau qui crée la conscience (matérialisme) ou la conscience prééxistante en soi qui s'exprime par le cerveau (spiritualisme) ?

Pour d'autres scientifiques, comme les astrophysiciens Jean Audouze (Jean Audouze, Michel Cassé, Jean-Claude Carrière, Conversations sur l'invisible, Belfond, Paris, 1988) et Michel Cassé (Michel Cassé, Nostalgie de la lumière, Belfond, Paris 1992 ; Du vide et de la création, Odile Jacob, Paris, 1993, idem coll. opus n°8, Paris, 1995), il est possible que, dans quelques dizaine de milliards d'années, l'expansion de l'Univers s'arrête, et qu'à l'expansion succède une contraction, suivie d'une implosion, soit terminale soit suivie d'une nouvelle expansion. Ainsi l'évolution de l'Univers ne serait pas une expansion linéaire mais une évolution cyclique, comme on le pense dans certaines civilisations traditionnelles, la civilisation hindoue par exemple.
Enfin, la théorie de l'Univers stable est, notamment, la théorie du mathématicien Luigi Fantappié (1901-1956)( Luigi Fantappié, Nuove vie per la scienza, Sansoni, Firenze, 1961. et du physicien Giuseppe Arcidiacono (Giuseppe Arcidiacono, Universo e relatività, Massimo, Milano, 1967 ; Relatività e cosmologia, Veschi, Roma, 1979 ; Relatività ed esistenza, Studium Christi, Roma, 1973 ; Oltre la quarta dimensione, Il Fuoco, Roma, 1980). Selon elle, l'Univers n'est pas en évolution, ni linéaire ni cyclique, il ne change pas fondamentalement, il est stable. Ce qui ne l'empêche pas de se renouveler perpétuellement, mais sans que l'on puisse parler, en ce qui le concerne, de commencement et de fin.Cette théorie peut être comparée à la cosmologie chinoise traditionnelle qui considère que l'Univers est un immense organisme sans origine et sans cause, qui est comme il est, et qu'il serait insensé de chercher à expliquer et à comprendre mais qu'il faut essayer de décrire tel qu'il est.

lunedì 20 agosto 2007

L'ESTHETIQUE NATURALISTE

Le romancier naturaliste veut élargir les limites du roman. Ainsi LES GONCOURT, dans la préface de Germimie Lacerteux, en 1864, déclarent : " Aujourd'hui, ..., le roman s'élargit et grandit.... il devient, par l'analyse et par la recherche psychologique, l'histoire morale contemporaine... il s'est imposé les études et les devoirs de la science... il peut en revendiquer les libertés et les franchises."
En d'autres termes le mot " roman" ne peut plus être synonyme de fiction imaginative . " Ce sont des procès-verbaux" selon la terminologie de Zola.
Et il précise dans Les romanciers naturalistes :
" Le premier caractère du roman naturaliste, dont Madame Bovary est le type, est la reproduction exacte de la vie, en l'absence de tout élément romanesque."
" Le second caractère du roman naturaliste, fatalement le romancier tue les héros. [...] La beauté de l'œuvre n' est plus dans le grandissement d'un personnage qui cesse d'être un avare ... pour devenir l'avarice. Elle ( la beauté) est dans des peintures où tous les détails occupent leur place, et rien que leur place."
" Le troisième caractère : le romancier affecte de disparaître complètement derrière l'action qu'il raconte. Il est le metteur en scène caché du drame ... il se tient à l'écart... pour laisser à son ouvre son caractère de procès- verbal écrit à jamais sur du marbre."
Il convient donc pour le romancier de choisir une écriture impersonnelle ; faire " comme s'il était absent de la création". La question reste posée : est-ce possible ?

Ce que doit faire le romancier naturaliste :
a) Enquêter sur le terrain
b) Rassembler de nombreux documents
c) Etablir des petits scénari
d) Faire des brouillons
e) Montrer la réalité exacte et triste
f) Montrer que le déterminisme est partout
g) Etudier rationnellement et sans préjugés sociaux ou moraux la société
h) Montrer la relation milieu social/ individu et comportement/ hérédité
i) être " les anatomistes del'âme et de la chair" (Zola)
k) Etre " des romanciers de la psychologie scientifique" ( zola)

Ce que ne doit pas faire le romancier naturaliste :
a) Des héros surhumains
b) Des personnages stylisés, réduits à un seul trait de caractère dominant.
c) Des aventures hors du commun ou trop exceptionnelles
d) de véritables intrigues ( préférer une tranche de vie. )
e) se livrer à l'imagination
f) Prendre parti ou juger
h) s'adonner au beau mensonge et à l'idéalisation des sentiments.


En somme, à la fin de chaque roman naturaliste on devrait pouvoir écrire : Toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existés , toute coïncidence avec des événements s'étant réellement produits est volontaire.
La relation étroite avec le réel est la condition sine qua non de l'existence du roman naturaliste.

LE ROMAN EXPERIMENTAL

Malgré son titre Le roman expérimental, publié en 1880, n'est pas un roman mais une étude théorique qui définit les caractéristiques du roman naturaliste. Zola présente le travail du romancier en des termes scientifiques et emprunte aux médecins leurs méthodes d'expérimentation. Observer les faits puis les expérimenter dans le cadre de l'existence humaine , sur les plans héréditaire, physiologique et social, telle est la tâche du romancier naturaliste pour comprendre les comportements de l'homme dans la société.
Nous consignons ici quelques citations de l'ouvrage de Zola qui nous semblent les plus caractéristiques du projet zolien.
" L'homme ne vit pas seul, il vit dans une société, dans un milieu social, et dés lors pour nous romanciers, ce milieu modifie sans cesse les phénomènes. Même notre grande étude est là, dans le travail réciproque de la société sur l'individu et de l'individu sur la société."
" Le roman expérimental [c'est] : posséder le mécanisme des phénomènes chez l'homme, montrer les rouages des manifestations intellectuelles et sensuelles telles que la physiologie nous l'expliquera, sous les influences de l'hérédité et des circonstances ambiantes, puis montrer l'homme vivant dans le milieu social qu'il a produit lui-même, qu'il modifie tous les jours, et au sein duquel il éprouve à son tour une transformation continue."
"Nous faisons de la psychologie scientifique"
" Le déterminisme domine tout"
" Il y a un déterminisme absolu pour tous les phénomènes humains, dés lors l'investigation est un devoir"
Il faut " remplacer les romans de pure imagination par les romans d'observation et d'expérimentation."
" J'estime que la question de l'hérédité a une grande influence dans les manifestations intellectuelles et passionnelles de l'homme. Je donne aussi une importance considérable au milieu
" Notre morale est celle que Claude Bernard a si nettement définie : " La morale moderne recherche les causes, veut les expliquer et agir sur elles ; elle veut, en un mot, dominer le bien et le mal, faire naître l'un et le développer, lutter avec l'autre pour l'extirper et le détruire." [...] "
" Nous cherchons les causes du mal social ; nous faisons l'anatomie des choses et des individus pour expliquer les détraquements qui se produisent dans la société et dans l'homme... Notre vertu n'est plus dans les mots mais dans les faits."

Mais, si l'observation objective, si l'étude scientifique des comportements de l'homme dans la société, si les lois de l'hérédité, président à l'écriture naturaliste, il n'en demeure pas moins que les œuvres sont des romans et non des études relevant d'une revue scientifique.Outre l'intrigue, le style transforme l'observation des faits et comme le précise Zola dans un article de 1885 :" Une œuvre d'art est un coin de la création vue à travers un tempérament."
De plus Le docteur Pascal, roman qui clôt l'étude de la famille des Rougon- Macquart, se termine sur l'image d'une maternité heureuse, exempte des tares héréditaires. Faillite du dessein de Zola ? Les lois héréditaires ne seraientdonc pas infaillibles ? Non pas et Zola s'explique en ces termes dans une lettre de 1893 :" Il m'a semblé bien, en terminant cette histoire de la terrible famille des Rougon-Macquart, de faire naître d'elle un dernier enfant, l'enfant inconnu, le Messie de demain peut-être. Et une mère allaitant son enfant, n'est-ce-pas l'image du monde continué et sauvé ?"
Cet enfant porte en lui l'espoir de la vie, tout comme, à la fin d'UNE VIE, l'arrivée de la petite-fille de Jeanne est l'annonce, peut-être un bonheur nouveau .

Du point de vue historique...

Le second empire ( 1851-1870 ) fut une période de grande activité économique. Les noms de ROTSCHILD et d'ISAAC, sont les symboles des grandes fortunes.
C'est l'époque de la naissance des banques ( "crédit lyonnais", " crédit foncier", "société générale")
La bourse joue un rôle considérable en France et en Europe et l'argent devient le thème récurrent des romans de la deuxième moitié du XIXème siècle. ( " Le père Goriot ", " Eugènie Grandet " de BALZAC ou " L'argent " et " La curée " de ZOLA, par exemple.)

Les moyens de communications se développent. On construit des chemins de fer ( les gares seront pour THEOPHILE GAUTIER : " les cathédrales de l'humanité des temps modernes " )Le canal de Suez permet de nouvelles communications maritimes, l'électricité et le télégraphe améliorent le confort des Parisiens.

La métallurgie se développe et les usines envahissent les campagnes de l'Est et du Nord de la France.

Paris se transforme grâce aux travaux d'HAUSMAN et " LE BON MARCHE ", premier grand magasin parisien, ouvre ses portes en 1852. (cf : " Au bonheur des dames " de Zola)
Paris organise deux expositions universelles en 1855 et en 1867 et de vient le point de mire de L'Europe.

LES TRANSFORMATIONS ECONOMIQUES GENERENT DES TRANSFORMATIONS SOCIALES.
Il y a de plus en plus de bourgeois aisés ( cf les nombreux commerces qui s'ouvrent un peu partout.) et de plus en plus d'ouvriers, mal payés, mal considérés, vivant dans des conditions précaires et inconfortables.
LE COMTE SAINT SIMON (1760-1825), CHARLES FOURIER , PIERRE-JOSEPH PROUDHOM (1809- 1865), philosophes et économistes, s'interrogent sur les mutations de la société et élaborent des projets sociaux pour améliorer les conditions de travail et de vie des ouvriers: Mise en commun des outils de production ; laisser chacun choisir librement son travail pour qu'il devienne plaisir ; refuser la propriété et proposer des crédits gratuits.
C'est l'époque de la montée du socialisme sous l'influence de KARL MARX et la naissance des premières internationales.
Si en 1850, l'ouvrier travaille 12 heures par jour et n'a pas le droit de faire la grève, à partir de 1864, il ne travaille plus que 10 heures par jour, il a obtenu le droit de grève en1864 et les premiers syndicats sont autorisés en 1868.

LA MECANISATION SE MET AU SERVICE DE LA SCIENCE
Les progrès scientifiques sont considérables et rapides. PASTEUR. ( 1822-1895) découvre le vaccin contre la rage. La mortalité post-opératoire diminue grâce à l'asepsie et à l'antisepsie. DARWIN ( 1809-1882) affirme la théorie de l'évolution des êtres vivants. MENDEL fonde la génétique et commence à expliquer les principes de l'hérédité.
CLAUDE BERNARD ( 1813-1878), médecin et auteur de l " Introduction à la médecine expérimentale " influencera définitivement , par se qualités d'observation, des auteurs tels Flaubert, Zola, Maupassant...
C'est dans ce contexte de transformations de tous ordres que le roman évolue. Désormais, les romanciers traduisent dans leurs œuvres cette nouvelle réalité et s"éloignent de plus en plus de l'esthétique imaginative.

STENDHAL (1783-1842), puis BALZAC ( 1799-1850) vont être les pionniers du ROMAN REALISTE : vérité psychologique et vérité historique seront désormais les maîtres mots ; rendre compte de toutes les couches de la société et choisir les détails les plus significatifs seront les buts de l'œuvre romanesque.
Le roman naturaliste est en gestation : ne plus se contenter de décrire le réel, mais expliquer les circonstances du réel, telle sera la tâche des auteurs de la fin du XIXième siècle.

lunedì 13 agosto 2007

Le Réalisme et le Naturalisme


Le Réalisme et le Naturalisme sont deux mouvements littéraires importants dans la littérature française. Ils reflètent tous deux les préoccupations sociales et politiques de l'époque. Mais quelles sont les différences entre ces deux mouvements ?

1) Le Réalisme
Le mouvement réaliste se développe à partir de 1848, bien avant le mouvement naturaliste. Ce mouvement puise ses thèmes directement dans le monde contemporain, social et historique, et s'intéresse désormais à des groupes sociaux, à des situations qui n'étaient pas jusqu'ici considérées comme artistiques. En effet, il s’intéresse à ce que nos sens perçoivent et décrète que tout événement, objet, être, chose ou action sont dignes d'être des sujets littéraires et qu'ils doivent être rendus de manière véridique. C'est ainsi qu'émergent les ouvriers, les artisans ou encore les prostituées dans le roman. Les thèmes abordés concernent principalement l'influence du milieu sur les individus, la vie urbaine ou provinciale et les misères et ascensions sociales. Les principes de ce mouvement reposent sur la reproduction la plus parfaite possible de la réalité et, cela implique souvent la documentation sur le terrain et le souci du détail. De plus, le romancier applique les méthodes des sciences expérimentales et la philosophie positiviste. C'est en cela que le Réalisme ouvre la voie au Naturalisme qui prolonge encore plus les méthodes scientifiques.

2) Le Naturalisme
Le mouvement naturaliste est né de l'influence de la médecine et des sciences expérimentales, concernant entre autres la psychologie. Le Naturalisme peut être comparé au Réalisme, mais le Naturalisme renforce ou développe certains caractères du Réalisme. L'écrivain naturaliste vérifie expérimentalement dans ses romans le rôle des déterminismes sociaux et biologiques sur l'individu ou le groupe. Le Réalisme documentaire laisse donc sa place à l'expérimentation. Ainsi, le romancier invente une situation, il place le personnage chargé d'une lourde hérédité dans un milieu défini (ouvrier, mondain, etc.). Il se propose ensuite d'observer la situation et d'expliquer le comportement de son personnage avec une objectivité scientifique. Chaque roman (naturaliste) est donc une expérimentation nouvelle. Le Naturalisme étudie l'hérédité et le milieu, le monde du travail, les paysages urbains et les tares physiques et psychiques. De plus, on note une place importante du monde ouvrier dans le Naturalisme, avec le thème du machinisme et la révolution industrielle.
Les différences entre le Réalisme et le Naturalisme résident donc dans le choix de leurs thèmes et des principes qui les composent.