Le terme « naturalisme » est ambigu. Si vous entendez ce que certains philosophes appellent « naturalisme méthodologique », vous entendez qu’aucun « événement observable » dans la nature ne doit être expliqué par des causes surnaturelles. Si vous entendez par là le « naturalisme métaphysique », alors il s’agit d’une doctrine affirmant que n’existent que des réalités naturelles et aucune réalité surnaturelle. Dans un cas on accepte l’existence de réalités non naturelles, dans l’autre on ne l’accepte pas.
Il va alors de soi que le naturalisme métaphysique et le christianisme sont incompatibles car le christianisme affirme que Dieu n’est pas un objet de la nature, mais en est le créateur. Par contre on peut accepter qu’il y ait compatibilité entre le naturalisme méthodologique et le christianisme. Le naturalisme méthodologique exige, en effet, simplement qu’on n’«explique » pas le naturel par des causes surnaturelles. Il donne des règles pour le bon fonctionnement de la science. La science n’a, par exemple, pas à expliquer les sauts dans l’évolution par l’action de Dieu ou n’a pas à expliquer l’encore inexplicable par des causes non naturelles. Par contre la science doit laisser ceux qui le désirent « interpréter » l’évolution comme voulue par Dieu ou telle guérison scientifiquement et naturellement inexplicable comme signe de Dieu. Tout dépend de la différence entre expliquer et interpréter ou entre expliquer et comprendre. Si le naturalisme scientifique ou méthodologique doit accepter que puissent exister des compréhensions de soi et du monde qui ne soient pas soumises à ses critères de scientificité, les compréhensions de soi et du monde (parmi lesquelles le christianisme) doivent quant à elles accepter de ne pas poser d’affirmations qui seraient contredites par les résultats avérés de la science. Ainsi, si un chrétien affirmait que le soleil tourne autour de la terre parce que la Bible l’affirme ou qu’il n’y a jamais eu d’évolution et que le texte de Genèse 1 raconte quelque chose qui s’est passé tel qu’écrit, alors ce christianisme-là n’est pas compatible avec le naturalisme méthodologique et il faut donner raison à la science.
Il va alors de soi que le naturalisme métaphysique et le christianisme sont incompatibles car le christianisme affirme que Dieu n’est pas un objet de la nature, mais en est le créateur. Par contre on peut accepter qu’il y ait compatibilité entre le naturalisme méthodologique et le christianisme. Le naturalisme méthodologique exige, en effet, simplement qu’on n’«explique » pas le naturel par des causes surnaturelles. Il donne des règles pour le bon fonctionnement de la science. La science n’a, par exemple, pas à expliquer les sauts dans l’évolution par l’action de Dieu ou n’a pas à expliquer l’encore inexplicable par des causes non naturelles. Par contre la science doit laisser ceux qui le désirent « interpréter » l’évolution comme voulue par Dieu ou telle guérison scientifiquement et naturellement inexplicable comme signe de Dieu. Tout dépend de la différence entre expliquer et interpréter ou entre expliquer et comprendre. Si le naturalisme scientifique ou méthodologique doit accepter que puissent exister des compréhensions de soi et du monde qui ne soient pas soumises à ses critères de scientificité, les compréhensions de soi et du monde (parmi lesquelles le christianisme) doivent quant à elles accepter de ne pas poser d’affirmations qui seraient contredites par les résultats avérés de la science. Ainsi, si un chrétien affirmait que le soleil tourne autour de la terre parce que la Bible l’affirme ou qu’il n’y a jamais eu d’évolution et que le texte de Genèse 1 raconte quelque chose qui s’est passé tel qu’écrit, alors ce christianisme-là n’est pas compatible avec le naturalisme méthodologique et il faut donner raison à la science.
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